Les fées du thé : alchemia dominum

Les fées du thé : alchemia dominum

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 Chaque trimestre, je t’invite à découvrir une magicienne des temps modernes, qu’elle soit créatrice, sorcière, tatoueuse.
Elles ont toutes un don.

en ce doux mois d’octobre, nous voilà en partance d’une région prédestinée aux couleurs automnales l’Alsace.
Me voilà arrivée à Strasbourg, dans un mignon petit atelier assise en face d’une machine à coudre (ça te donne un indice sur ce que fait notre invitée ^^)
La chaleur est présente, notre hôte nous accueille avec son thé de saison, l’Elixir du Druide de chez la tisanière Apothecarius. (https://www.apothecarius.biz/).
Alors un indice ? Nous voilà chez Alchemia Dominum ,ses accessoires et habits totalement fait main et avec beaucoup de créativité.
Assise confortablement, en mode interview. 
Es-tu pret à découvrir l’univers de cette incroyable femme? 
 
 
oui Alice en référence à une des collections de notre artiste du jour  

Une petite présentation qui es-tu ?
 
Moi, c’est Marguerite, la créatrice d’Alchemia Dominum (https://alchemiadominum.com). Je suis originaire de la région Parisienne, mais désormais Strasbourgeoise de cœur.
J’ai toujours été considérée comme une personne créative, curieuse, un peu dans la Lune et aimant rester en dehors des cases.
 
 
  Peux-tu nous parler un peu plus de ton entreprise créative et ta démarche ? 
J’ai à cœur d’aider les personnes à s’épanouir dans leur justesse en affirmant leurs goûts au quotidien. Je souhaite également prouver qu’un véritable style se définit avant tout par sa propre personnalité plutôt que par une mode. Comme le disait Gabrielle Chanel « La mode se démode, le style jamais ».
Au cours de ma formation, une autre envie s’est également présentée à moi : celle d’avoir une consommation plus consciente et raisonnable. Malgré mon grand intérêt pour la mode, je ne peux pas rester sourde vis-à-vis de tout ce que j’ai découvert pendant mes études… Cette industrie est une catastrophe aussi bien écologique que sociétale. Je sais que d’autres solutions sont possibles !
Quand est-ce qu’est né ce projet et surtout tes inspirations pour les collections 
Je suis passionnée depuis toujours par la mode alternative et les mondes oniriques. Cependant, je sais à quel point il peut être difficile de s’habiller au quotidien en suivant sa personnalité.
Alchemia Dominum est né de cette volonté de trouver un équilibre entre les univers qui me font vibrer et l’aspect pratique pour la vie de tous les jours !
Je puise mon inspiration dans la nature, les univers fantastiques et oniriques, la magie,…
Mes créations sont souvent bohèmes et romantiques, parfois sombres et mystérieuses… J’affectionne particulièrement les univers rétro, gothique et steampunk.
 
 
 
credit photo @namidaelphotographies
 
 
Peux tu aussi nous parler du nom de ta boutique ? 
Je t’avoues que ça m’intrigue ^^
 
Alchemia Dominum a cette sonorité de magie et de mystère qui correspond à mon univers.
L’alchimie est un concept ésotérique visant à transformer des composants vers quelque chose d’autre : Le plomb en or, la pierre philosophale pour la quête de l’immortalité…
 
Quand je crée mes collections, je me sens un peu comme une alchimiste avec mes tissus, réunissant des matières revalorisées et d’autres naturelles pour créer quelque chose de beau et idéalement, de durable.
 
C’est une idée de nom qui m’est venue au tout début de mes études de mode et qui ne m’a jamais quitté. Alors quand j’ai décidé de monter mon entreprise, le choix était tout fait !
Le latin est également une langue « universelle » qui peut facilement être comprise et prononcée d’un pays à l’autre ;)
C’est aussi un petit clin d’œil à un célèbre manga qui m’a accompagné durant toute mon adolescence.
 
 
 
le manga mais oui full metal alchimist  
 
En ce moment il est très compliqué de convaincre des gens fans de “fast-fashion” de se tourner vers le commerce de proximité mais aussi d’habits plus durables. Quels seraient tes arguments (mise à part éviter que le vêtement fasse 150000km en avion) de consommer plus équitable.
 

La « fast-fashion », c’est un gros sac de nœud… un plat de spaghetti qu’on ne sait pas vraiment par quel côté aborder.
Il y a tellement d’axes qui nous incitent à consommer que je ne jette pas la pierre à ceux qui le font.
Pour sortir de ce cercle, je pense que la meilleure question à se poser est « pourquoi ? ».
J’étais étudiante en mode quand le drame du Rana Plaza a eu lieu (https://alchemiadominum.com/la-fashion-revolution/). Pourtant, voir ça n’a pas été le déclencheur pour freiner ma consommation.
Égoïstement, ce n’est pas l’impact sur la nature et l’exploitation d’êtres humains qui m’a fait ouvrir les yeux, mais mon simple rapport à moi-même : Pourquoi je consomme ?
En achetant de manière compulsive, je remplissais un vide en moi. Mais comme n’importe quelle addiction, c’est un bonheur éphémère qu’il faut à nouveau atteindre pour ne pas laisser ce gouffre se creuser à nouveau.
C’est en prenant conscience de ce phénomène que j’ai pu arrêter mes crises d’achats et trouver d’autres occupations pour me « nourrir » d’une manière « plus saine».
Ensuite, le plat de spaghetti a pu se dénouer simplement, et les valeurs qui me tiennent à cœur ont pu trouver leur juste place.
La conscience est vraiment un élément clé dans mon quotidien.
Avoir conscience de ses actes, c’est être acteur de sa vie.
Et au-delà de la valeur des vêtements, il y a aussi la valeur que l’on s’accorde à soi-même.
Au même titre qu’un plat médiocre, est-ce que mon corps mérite des vêtements de mauvaise qualité ?
 
Si la question du « pourquoi je consomme » t’intéresse, je t’invite à lire cet article : la relation entre les achats et les émotions.
 Et si tu veux en savoir plus sur mes valeurs, tu peux également lire cet article : pourquoi l’écologie ?
 
 
 
 les effets des gens consommants trop ^^(un peu d'humour) 
 
Parlons de ton blog et les défis mensuels que tu proposes
Peux-tu nous donner une astuce à faire au quotidien qui  nous permettrait selon toi, de pouvoir au moins une fois par jour diminuer notre consommation et se sentir un peu libre
 
Nous avons chacun nos propres rythmes de vie, et les défis que je propose sont un petit panel pour que chacun puisse y trouver son compte.
La conscience est encore une fois l’axe majeur pour étudier notre consommation au quotidien. D’ailleurs, ces petits défis sont surtout faits pour replacer de la conscience dans nos actes quotidiens.
J’ai distingué 3 catégories dans ces défis : 
* ceux qui sont écologiques
*ceux qui sont pour notre bien-être 
*ceux qui nous sortent de notre zone de confort.
 
Une semaine, il peut être question de réduire ses emballages (en achetant moins de produits transformés, en cherchant des boutiques de vrac, en buvant l’eau du robinet,…).
La suivante peut être dédiée à prendre un temps de pause pour soi (méditer, faire du yoga, se promener,…)
Et la troisième peut bousculer un peu nos habitudes (favoriser les transports en commun, réduire le temps passé sur les réseaux sociaux, prendre des nouvelles de quelqu’un…)
Dans chacune de ces catégories, il est pourtant question de consommation, que ça soit au travers de produits, d’informations, de temps…
Ces défis sont là pour être testés et voir ceux qui peuvent facilement devenir des habitudes. Le plus important n’est pas d’être parfait, mais juste d’agir à son échelle ;)
 
Comment définirais tu “être une sorcière” ?
 
Pour moi, « être une sorcière » c’est avoir une flamme qui brûle en soi. Et cette flamme peut brûler en chacun de nous !
Il suffit de suivre son intuition, se laisser bercer par le flot de la vie, agir en conscience, faire preuve de respect (vis-à-vis des autres, de la nature, de soi), rester curieuse et garder une âme d’enfant, s’autoriser à rêver, vivre l’instant présent, savoir dire non… et la liste est encore longue !
« Être une sorcière », c’est s’écouter et faire les choses parce qu’elles nous font vibrer. Et c’est en vibrant que l’on attire la magie dans notre vie.
 
 
 
crédit photo @namidaelphotographies
 
 Le sabbat avec lequel tu te sens le plus connecté 
 
C’est vraiment une question complexe… De tête, je dirais que le Sabbat qui me fait le plus vibrer est celui de Beltaine.
Je suis une fille du printemps, et cette période correspond pour moi à l’apogée de la nature. Il est y aussi plus facile et agréable d’effectuer des rituels en extérieur.
Dans le calendrier scolaire, la période de fin Avril / début Mai correspond aussi aux vacances de printemps, où j’ai pour habitude de partir dans mon petit sanctuaire Normand. La magie y est vraiment très forte pour ce Sabbat.
D’un autre côté, l’approche d’à peu près tous les Sabbats me met en joie et je pourrais te dire encore des éloges sur Samhain qui approche, ou Imbolc que j’ai choisi pour l’anniversaire de mon entreprise ;)
 
 Nous sommes presque à la saison froide, quelle chanson t’inspire le plus pour cette saison automnale ? 
 
Pour cet interlude musical, je te propose de rester dans le made in France avec le groupe Wildpath.
C’est un groupe que j’aime énormément et dont les mélodies ne me lasseront jamais !
La chanteuse a été ma professeur de chant pendant mon adolescence, je la considère un peu comme une sœur et a vraiment été une personne importante dans mon épanouissement.
(D’ailleurs, si ça t’intéresse, elle donne des cours dans le nord de l’île de France - http://www.lemusicarium.fr/)

 
 
Le mot de la fin est pour toi 
J’espère de tout cœur qu’il vous aura permis de faire place à la pleine conscience dans votre quotidien, c’est une des clés pour y voir la magie !

Merci encore à Marguerite de nous avoir fait découvrir son univers, mais surtout sa façon de concevoir et voir la mode actuelle.
cette interview me tenait énormément à coeur déjà, j’ai quelques ceintures à la maison (craquage et surtout je me la pète en soirée en répondant “ c’est bête, c’était la dernière modèle unique”)
Mais aussi, sans me le cacher je suis une ancienne fast-fashion, les grandes enseignes que tu connais forcément , m’ont pris pendant des années 80% de mon salaire, pour toujours être à la pointe des tendances … ne parlons pas des sites “gothiques” tels que K...star qui sont aussi du prêt à consommer, que tu le veuilles ou non.) 
Comment suis-je parvenue à une consommation plus équitable ?
Pas trop de magie comme le dit Marguerite … Pensons à l'écologie et puis tu sais combien tu utilises d’eau pour un simple t-shirt que tu vas porter 2 fois?

Je pense que tout le monde peut arriver à sa manière de moins consommer mais surtout acheter plus en commerces “locales”
Pub facile pour nous les créateurs, mais oui nous sommes des commerces locaux, 
pense aussi au habits de secondes mains pour ton quotidien et chez les créateurs si tu veux te faire vraiment plaisir.

En espérant que cette interview t’aura plu.

Voici les réseaux où tu peux retrouver Marguerite mais aussi parler avec elle, car je sais qu’elle te sera de bon conseil si tu décides, toi aussi de sauter le pas. 

 
On finit en musique avec la belle découverte de ce moment 
 
 
 
 
À Bientôt
Noémie